Graphique Antibiotiques La consommation reste stable Avant le début de la saison hivernale, cela vaut sans doute la peine de jeter un coup d’oeil sur la consommation d’antibiotiques. Sans beaucoup chercher, on trouve vite plusieurs facteurs qui l’influencent. • Pour commencer, la consommation d’antibiotiques est sujette à des effets saisonniers. Depuis plus de vingt ans déjà, l’Institut scientifique de Santé Publique récolte des données hebdomadaires sur le nombre de patients grippés ou atteints d’infections respiratoires aiguës. Les seuils épidémiques peuvent être dépassés en début d’année ou à la fin. Selon les années, le seuil est donc atteint 0, 1 ou 2 fois. • Depuis 1999, le CBIP publie des articles dans les Folia Pharmacotherapeutica sur l’usage rationnel des antibiotiques dans les soins de première ligne. • Depuis 2000, nous connaissons des campagnes médiatiques pour encourager une utilisation efficace des antibiotiques. • Le nombre de prises par jour ainsi que les doses prescrites changent et ne correspondent donc souvent plus à la DDD de l’OMS pour un certain nombre de classes thérapeutiques au sein des antibiotiques. • Au sein des antibiotiques, il y a des glissements entre les différentes sous-classes. • En juin 2001, le remboursement de référence a démarré, dans le but de limiter les dépenses de l’assurance obligatoire pour les médicaments pour lesquels des alternatives génériques sont disponibles et de libérer ainsi des budgets pour de nouveaux médicaments innovants. Dès le départ, il y a eu des antibiotiques dans le remboursement de référence. • Depuis le 1er avril 2012, on doit délivrer un des médicaments les meilleur marché lors d’une prescription en DCI et depuis le 1er mai 2012, toute prescription d’un antibiotique ou d’un antimycosique doit être considérée comme rédigée en DCI. Nous disposons maintenant de données Ifstat relatives aux médicaments délivrés dans les officines ouvertes au public et remboursés par l’assurance obligatoire dans le cadre du tiers payant, à partir de janvier 1996 et jusqu'à mai 2015. Ici, nous nous limiterons à la 18 — Graphique Annales n° 9 - septembre 2015 consommation globale d’antibiotiques et nous ne regarderons donc pas les glissements dans la consommation, ni l’évolution des dépenses pour les antibiotiques. Mais nous comparerons l’évolution de la consommation globale d’antibiotiques et la consommation totale de médicaments remboursés. Pour mesurer la consommation, nous l’exprimerons en nombre de DDD par 1000 habitants et par jour. Ainsi l’effet démographique sur la consommation est effacé et des comparaisons internationales sont rendues possibles. Précisons aussi que par nombre d’habitants, nous entendons le nombre d’assurés par l’assurance obligatoire. Jusqu’en 2008, les indépendants n’étaient pas repris dans ce nombre, puisque leurs petits risques, dont le risque de dépenses pour des médicaments remboursables, n’étaient pas encore repris dans l’assurance obligatoire. La DDD est la dose d'entretien journalière moyenne supposée d'un médicament utilisé dans son indication principale chez les adultes. Suite aux changements du comportement de prescription, le nombre de DDD ne correspond pas toujours au nombre de jours de traitement, mais il mesure mieux
Annales_Pharmaceutiques_N_09_septembre_2015
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