Nouvelles B 6 rèves N° 15 - 15 septembre 2015 Formation Continue Saison grippale 2014-2015 690 000 personnes affectées L’Institut scientifique de Santé Publique (ISP) estime que 690.000 personnes environ ont consulté leur généraliste cet hiver pour un syndrome grippal. Avec 40.000 cas de grippe, les personnes âgées de 65 ans et plus ont été deux fois plus touchées qu’au cours des six saisons précédentes. Virus en circulation et efficacité vaccinale Tout au long de la saison 2014-2015, trois virus ont circulé simultanément: A(H1N1), A(H3N2) et B, avec une forte prédominance des virus A(H3N2). Les virus influenza A(H1N1) et influenza B en circulation étaient proches des souches vaccinales correspondantes, mais la souche A(H3N2) était différente de celle incluse dans le vaccin. Avec une protection vaccinale globale de 19%, les données préliminaires montrent que le vaccin s’est avéré nettement moins efficace cette année qu’au cours des saisons précédentes (40 % en 2012-2013 et 52 % en 2013-2014). Incidence de la grippe Sur la base de la surveillance réalisée par le réseau des médecins vigies, l’ISP estime que 690.000 personnes ont consulté leur médecin généraliste pour un syndrome grippal. L’ISP héberge le Centre National de Référence Influenza. Parmi les échantillons envoyés à l’Institut qui étaient positifs pour le virus de la grippe, le virus A(H3N2) a été identifié dans deux tiers des cas. Extrapolé à la population totale, on estime que 228.000 personnes environ ont été affectées par le virus A(H3N2) cet hiver, soit un tiers des patients ayant présenté un syndrome grippal. Avec 40.000 cas de grippe cette année, les personnes âgées de 65 ans et plus ont été deux fois plus touchées qu’au cours des six saisons grippales précédentes (20.000 personnes touchées lors des saisons précédentes). Sévérité de l’épidémie Le réseau sentinelle des médecins généralistes a observé une légère augmentation du taux d’hospitalisation parmi les patients atteints d’un syndrome grippal: 0,6 % des patients ont été hospitalisés immédiatement après la consultation, contre 0,4 % en 2012-2013 et 0,5 % en 2013-2014. Ce pourcentage est toutefois moins élevé qu’en 2011-2012 (1,1 %). La sévérité des infections respiratoires aiguës liées à la grippe a été surveillée par le réseau des hôpitaux sentinelles. Pour ces patients souffrant de la grippe, le taux de mortalité était légèrement plus élevé qu’au cours des deux saisons précédentes (7% contre 5% en 2012-2013 et en 2013-2014). Cette hausse est principalement imputable à une augmentation du taux de mortalité dans la tranche d’âge des 15-64 ans. La durée moyenne des hospitalisations était plus élevée cette année (10 jours contre 7,3 jours en 2012-2013 et 7,3 jours en 2013-2014). Mortalité hivernale au premier trimestre 2015 L’ISP assure une surveillance hebdomadaire de la mortalité au sein de la population, mais le nombre de décès imputables à la seule épidémie de grippe est inconnu. Sur la base des données de mortalité de ces cinq dernières années, un peu plus de 28.000 décès étaient attendus au cours des trois premiers mois de l’année, soit 250 décès par 100.000 habitants. Dans les faits, un peu plus de 32.500 décès ont été rapportés, soit une incidence de la mortalité estimée à 290 décès par 100.000 habitants. Ceci représente une surmortalité évaluée à près de 4.400 décès. Exprimée en pourcentage, la surmortalité était de 15,5% pour toute la population au cours des trois premiers mois de l’année. Cette surmortalité significative était plus marquée chez les 85 ans et plus, avec 21,5% de surmortalité. Dans ce groupe d’âge, la surmortalité était plus élevée chez les femmes (24%) que chez les hommes (17,5%). Chez les 65 à 84 ans, la surmortalité moyenne était de 12%. Chez les moins de 65 ans, elle était de 8%. L’ISP souligne que les taux de mortalité observés cette année sont similaires à ceux rapportés lors de l’épidémie de grippe de 2011-2012. Cette saison grippale fut elle aussi de forte intensité, mais les températures enregistrées étaient bien plus froides. Info: www.wiv-isp.be
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