Le Comité de l'Assurance a décidé d'allouer un budget
de 8,75 millions d'euros aux prestataires de soins de la 1ère ligne qui
collaborent pour assurer le suivi des patients diabétiques de type II.
Les négociations sur la répartition concrète de cette enveloppe vont
maintenant commencer |
Ce lundi, lors
de la réunion du Comité de l'Assurance de l'INAMI, les représentants des
prestataires de soins et des mutualités se sont mis d'accord sur
l'octroi d'une enveloppe de 8,75 millions d'euros destinée à soutenir
les prestataires de la première ligne de soins qui collaborent pour
assurer le suivi des patients diabétiques de type II. Ce nouveau budget
devra être utilisé tant pour l'accompagnement des patients qui n'ont pas
encore besoin d'injections d'insuline que pour le dépistage précoce du
diabète. Si le montant alloué est voté, son affectation précise et sa
répartition entre les prestataires concernés (médecins, diététiciens,
podologues, pharmaciens, psychologues, etc.) doivent encore faire
l'objet de négociations au sein du Comité de l'Assurance.
Un cas "d'école"...
Cette enveloppe supplémentaire, qui doit permettre aux prestataires
concernés d'améliorer les soins aux patients chroniques s'inscrit, à
plus d'un titre, dans la droite ligne du Plan "Soins intégrés" cosigné
il y a quelques mois par l'ensemble des ministres de la Santé de notre
pays. En effet, le montant alloué répond clairement à la volonté des
autorités :
- d'évoluer, à ressources égales, vers des
modèles de soins plus efficients (l'enveloppe octroyée ne découle pas de
moyens supplémentaires, mais d'économies réalisées ailleurs dans le
secteur des soins de santé);
- de faire évoluer, de
manière progressive, le financement au profit de soins intégrés, pris en
charge par une équipe pluridisciplinaire (l'enveloppe est destinée à
rémunérer la collaboration multidisciplinaire);
- d'accorder plus d'attention à la prévention (l'enveloppe devra en partie être dédiée au dépistage précoce du diabète).
En
ce sens, cette mesure entérinée par le Comité de l'Assurance apporte
une nouvelle preuve que le "changement de paradigme" dont on parle
beaucoup ces derniers temps n'a rien d'un concept abstrait, mais
constitue bel et bien une réalité concrète dans le secteur des soins de
santé. D'autre part, elle s'inscrit aussi pleinement dans les axes
de développement professionnel défendus par l'APB auprès des autorités
et des Organismes Assureurs dans le cadre des soins intégrés, à savoir
l'aide à la détection précoce des pathologies chroniques et la pharmacie
comme centre d'orientation.