Quand un nouveau médicament est mis au point par une entreprise pharmaceutique, celle-ci reçoit un brevet qui empêche toute autre entreprise de commercialiser une copie de ce médicament
original. Ce n'est qu'après l'expiration de ce brevet que des copies du médicament d'origine peuvent être produites et mises sur le marché. Ce sont les médicaments génériques. Ces médicaments ont la même valeur thérapeutique que le médicament
original. Pour être intégrés à la liste des médicaments remboursés par l'INAMI, leur prix doit toutefois être inférieur d'au moins
32% à celui du
médicament original de référence.
Le remboursement de référence
Afin de stimuler la prescription de médicaments
moins chers, les autorités ont instauré un système de
remboursement de référence en juin 2001. En vertu de ce système, l'intervention de l'INAMI prévue pour un médicament original est réduite de 32% lorsqu'une version (générique) moins chère de ce médicament est disponible sur le marché. Si le médecin prescrit un médicament plus cher, le patient doit payer la différence lui-même. Pour éviter cela, la même diminution de 32% est généralement appliquée au prix des médicaments originaux. Par ailleurs, les autorités fixent aussi, depuis avril 2010, un
prix maximal autorisé pour les médicaments repris dans le système du remboursement de référence.
La prescription au nom de la molécule
Depuis août 2005, les médecins peuvent également prescrire des médicaments au
nom de leur molécule ou
en DCI (Dénomination Commune Internationale). Ils ne doivent ainsi pas tenir compte des différentes marques et conditionnements de médicaments qui possèdent la même substance active, le même dosage et la même forme d'administration. Depuis le 1er avril 2012, le pharmacien est obligé, lorsqu'il reçoit une prescription en DCI, de délivrer un médicament appartenant au groupe des « médicaments les moins chers ». La liste de ces « médicaments les moins chers » est mise à jour chaque mois. Si le patient demande un médicament qui ne figure pas sur cette liste, il doit alors en payer le prix plein.
La substitution
Depuis le 1er mai 2012, la substitution est obligatoire pour le pharmacien en cas de prescription d'antibiotiques ou d'antimycosiques pour un traitement aigu. Toute prescription doit être automatiquement considérée comme une prescription en DCI (Dénomination
Commune
Internationale) sauf si le médecin y a mentionné
« non substituable
pour
objection thérapeutique » ou si la prescription d'un de ces médicaments est destinée à un traitement chronique.