Édito
Après les paroles, place à l’action !
Un gouvernement en affaires courantes est habituellement associé au
statu quo. Dans ce contexte, le parlement sert surtout de plateforme
pour adopter un grand nombre de décisions. L’honoraire de disponibilité
des services de garde de nuit, l’indisponibilité des médicaments, la
« loi qualité » et la création d’un Conseil fédéral des pharmaciens :
quelles répercussions pratiques ?
La décision sur l’honoraire de disponibilité fera sentir ses effets
rapidement. La réforme de la rémunération du service de garde
était à l’ordre du jour depuis la signature du Cadre pluriannuel…
Probablement à partir de cet automne, un honoraire de disponibilité
sera octroyé pour les services de garde de nuit, en plus de l’honoraire
de garde accordé pour une prescription comportant un médicament
remboursable, même sans mention d’urgence. Nous nous engageons
à ne pas facturer d’honoraire de garde aux patients qui se présentent
avec une ordonnance ne comportant pas de remboursable. En revanche,
un montant libre pourra être facturé à ceux qui n’auront pas de
prescription, montant à annoncer au préalable. Ce principe est acquis.
La loi réglementant les exportations de médicaments est une
avancée pour régler les pénibles problèmes d’indisponibilité liés
au contingentement. Nous nous attendons encore à des querelles
juridiques, mais la position du gouvernement belge est claire :
l’approvisionnement de notre marché et l’accès aux médicaments
de notre population priment sur la libre circulation des biens et
l’activité économique dans la chaîne de distribution. L’Europe a
également assoupli sa position à ce sujet. Nous nous réjouissons de
la détermination de l’AFMPS, du Cabinet, de la Commission santé et
maintenant de la Chambre. Elle doit rester sans faille afin que nos
patients ne soient pas lésés et que nous puissions consacrer notre
temps à des choses plus utiles !
La « loi qualité » et la création d’un Conseil fédéral des pharmaciens
auront moins d’effets tangibles sur le terrain. Nous, les pharmaciens,
satisfaisons déjà en grande partie aux nouvelles exigences de la
loi qualité. D’autres prestataires de soins devront s’y adapter, par ex.
en maintenant à jour un portfolio des formations suivies. Quant au conseil
fédéral d’avis des pharmaciens, qui a une grande valeur symbolique, il
faudra encore patienter pour en voir des résultats concrets.
Nous avons aussi été confrontés aux nouvelles mesures d’économie
pour le moins précipitées sur les médicaments. Le volume cliff a
conduit à des pertes sur stock et à une baisse de la marge économique.
Son redressement l’an prochain n’enlève rien au fait que cette
année, le premier avril était loin d’être serein. Nous travaillons en
collaboration avec votre grossiste-répartiteur pour vous garantir
une facturation correcte.
C’est ainsi que nous nous attelons, jour après jour, à résoudre petits et
grands problèmes pour défendre vos intérêts et pour construire le futur.
Certes, nous vivons dans un monde plein de bouleversements, mais
notre engagement reste entier.
Phn Lieven Zwaenepoel, Vice-président de l’APB
Annales N° 4 - avril 2019 Édito — 5