POLITIQUE DE SANTÉ, MÉDICAMENTS
ET PHARMACIENS D’OFFICINE EN 2025
septembre 2018
Annales N° 4 - avril 2019 Actus — 9
Actus
Mémorandum APB
Politique de santé, médicaments et
pharmaciens d’officine en 2025
En vue des prochaines élections
fédérales, régionales et européennes,
l’APB a présenté un mémorandum
synthétisant sa vision du
développement de la profession
de pharmacien d’officine. Ce
document appelle nos (futurs) élus
à prendre des mesures concrètes
et à faire des choix politiques pour
soutenir ce développement, au
bénéfice non seulement de notre
profession, mais aussi des soins
de santé et surtout du patient.
Le 26 mai, les électeurs se rendront
aux urnes. Dès l’automne dernier,
l’APB avait préparé et adressé un
mémorandum au monde politique, lui
demandant de s’engager en faveur de
notre secteur au cours de la prochaine
législature. Avant l’établissement des
programmes électoraux, les membres
du Comité directeur sont allés, avec ce
document, à la rencontre des différents
partis pour défendre notre vision
du développement de la profession,
qui est « pertinent, irréversible et
nécessaire ». Ces rencontres ont permis
de mettre en exergue les priorités
de notre secteur que sont l’accès
exclusif aux médicaments via les
pharmacies, l’objectif budgétaire partiel,
l’élargissement des compétences des
pharmaciens d’officine, ou encore le
partage multidisciplinaire des données
de santé. Il est essentiel que, dans les
politiques futures, les pharmaciens
d’officine deviennent des co-prestataires
des soins aux patients, leur fonction
s’inscrivant résolument dans un contexte
multidisciplinaire. Le mémorandum
présenté aux politiques a notamment
rappelé la contribution importante du
pharmacien en matière d’orientation des
patients, mais aussi à la prévention :
• primaire - par la sensibilisation ciblée
à un mode de vie sain,
• secondaire - par la détection
précoce des maladies chroniques et
l’orientation,
• tertiaire - par le soutien au bon usage
des médicaments.
Cinq grands thèmes d’actions
L’APB a identifié cinq grands thèmes
d’actions, qui nécessitent soit la
poursuite des réformes fondamentales
déjà mises en route, soit des mesures
d’action concrètes et des choix politiques,
à coordonner aux différents niveaux de
pouvoir :
1. Sécurité et accessibilité des
médicaments et des soins
pharmaceutiques
2. Bon usage des médicaments et
soins intégrés
3. Prévention et orientation des
patients en pharmacie d’officine
4. Solutions durables pour le secteur
des pharmacies d’officine et
assurance maladie solidaire
5. Qualité, innovation et technologie.
Le mémorandum formule, autour de
ces axes, de nombreuses demandes
concrètes. Parmi celles-ci, la mise en
oeuvre de la loi de répartition réformée,
la prolongation du moratoire sur
l’implantation de nouvelles pharmacies
d’officine, la réforme de la Loi relative
à l’Exercice des Professions des
soins de Santé, la reconnaissance et
l’élargissement du rôle de pharmacien
d’officine au sein de la première ligne de
soins en matière d’orientation…
Comment ces points ont-ils été accueillis
et intégrés dans les programmes des
différents partis politiques rencontrés ?
Quelle place la santé occupe-t-elle dans
les thèmes électoraux ? Quels sont
les engagements du monde politique ?
Nous y reviendrons dans notre prochain
numéro des Annales. En attendant,
sachez que le Mémorandum APB est
consultable en ligne, via la page d’accueil
de MyAPB.
Pays-Bas
92 % des pharmacies liées à une chaîne ou une « formule »
Au premier janvier de cette année, les
Pays-Bas totalisaient 1996 pharmacies
publiques, dont 92 % liées à une chaîne
ou à une autre formule d’association, par
exemple un groupement de pharmacies
aménagées suivant un concept donné
et/ou bénéficiant des avantages d’une
organisation centrale. Ces officines sont,
pour la plupart, liées à un grossiste.
Le pays compte cinq « formules »
ayant plus de 150 pharmacies affiliées.
En première place, les pharmacies
BENU, liées au grossiste Brocacef, avec
482 affiliés dont 316 pharmacies propres
et 166 pharmacies indépendantes
(franchisées). Les pharmacies Service
suivent de près avec 468 pharmacies
indépendantes. Seules 142 pharmacies
n’appartiennent ni à un groupe, ni à
une « formule ».