16 Nouvelles Brèves N° 7 - 15 avril 2019
e-volution
Cancers de la peau I Nouvel outil de dépistage
La société Barco, basée en Flandre-
Occidentale, a reçu le feu vert des autorités
pour commercialiser en Belgique un nouvel
outil de dépistage des cancers de la peau,
Demetra. On nous promet une révolution dans
le domaine avec un dispositif sans fil et
flexible combinant le meilleur du traitement
d’images et l’elearning. →
Annoncée dans le quotidien De
Standaard, la nouvelle devrait intéresser
plus d’un dermatologue. L’appareil est
capable de réaliser des photos de toutes
sortes, des clichés dermoscopiques aux
gros plans cliniques et vues d’ensemble.
Il permet d’inventorier, de suivre et de
comparer les images. Un paiement
mensuel donnera accès à toutes les
fonctions, au support technique et aux
mises à jour régulières du matériel
et des logiciels inclus : pas de gros
investissement en vue pour
les médecins.
Demetra se présente comme un petit
scanner, léger et facile d’utilisation.
L’écran a la taille d’un téléphone
portable. L’appareil prend
simultanément une dizaine de photos,
qui sont incluses dans une banque de
données combinant le traitement
d’images analogiques et l’elearning pour
comparer des milliers d’images.
Plusieurs dermatologues interrogés ont
confirmé que l’appareil devrait très
rapidement leur faciliter le travail, en
leur permettant de comparer des
images d’une extrême qualité et de
suivre mieux l’évolution des patients.
A long terme, l’intelligence artificielle
pourrait être associée au diagnostic, le
rendant plus précis et rapide. Les cas
nécessitant une chirurgie pourraient
être plus facilement identifiables.
Lors des journées de prévention du
mélanome organisées chaque année,
les patients peuvent se faire dépister
gratuitement. Les cancers de la peau
étant les plus fréquents au monde, ce
dépistage est largement encouragé par
les campagnes d’Euromelanoma. La
prochaine aura lieu du 13 au 17 mai. Les
1118 consultations gratuites proposées
sont déjà prises d’assaut.
Le risque pour un belge de développer
un mélanome durant sa vie est passé à
1:75. Grâce à ce nouvel outil qui sera
commercialisé dans les prochains mois
en Belgique et plus tard dans l’année
ailleurs en Europe, ce dépistage devrait
permettre d’identifier des cancers à
un stade précoce.
Réalité virtuelle I Au service des petits patients et
des plus grands aux urgences
Bonne nouvelle pour les petits patients de l’Algemeen Stedelijk Ziekenhuis, à Alost : un nouveau
monde magique et virtuel s’offre à eux depuis avril. Ce voyage dans un univers apaisant les
emporte loin de la douleur et de l’angoisse des soins. Pour embarquer, pas besoin de ticket : des
lunettes de réalité virtuelle suffisent. Les patients au service des urgences pourront également
monter à bord, pour autant qu’ils soient réceptifs à ce mode de détournement de l’attention. →
Nous connaissons tous l’angoisse et
l’inquiétude liés à un séjour à l’hôpital ou
un passage aux urgences, toujours
associés à la douleur. Il en va de même
pour les petits patients en pédiatrie. Dans
cet hôpital d’Alost, beaucoup d’outils sont
déjà mis en place pour les aider à
déconnecter des procédures médicales,
dont un espace qui prend entièrement la
forme d’une salle de jeux magique. Mais
ce n’est pas tout. Depuis avril, ils peuvent
compter sur la réalité virtuelle.
Le Sedakit développé par la firme belge
Oncomfort plonge littéralement le
patient dans un autre monde, loin de la
douleur. Les enfants sont emportés
dans un voyage relaxant et dans des
décors dignes de films. A la clé, moins
de stress, moins d’appréhension et donc
moins de souffrance. Le Dr Vergote,
chef du service des urgences, explique
cet effet : « la grande différence avec les
autres techniques de distraction est que
l’enfant ne regarde plus un lieu particulier.
Avec ces lunettes de réalité virtuelle, le
cerveau a le sentiment d’être réellement
dans un autre endroit et l’effet est donc
plus intense ». Pour être encore
plus efficaces, ces lunettes doivent
être utilisées avant même le début du
traitement. Le patient est alors
transporté loin des préparatifs qui
peuvent être angoissants : piqures,
scalpels ou soins de brûlures, par
exemple, s’évaporent.
Les services d’urgence et de pédiatrie
des campus d’Alost et de Geraardsbergen
proposent dorénavant aux enfants, mais
aussi aux adultes réceptifs, ce voyage
virtuel disponible en une dizaine de
langues. Tous ne sont pas à même d’en
profiter : les lunettes peuvent parfois
provoquer la nausée. Le système a été
présenté le 17 mars, lors de la Journée
du soin. Le grand public a ainsi pu tester
le dispositif et se faire une idée de la
manière dont la réalité virtuelle peut
s’intégrer dans les soins médicaux.
Info
https://bit.ly/2IaUMiF
/2IaUMiF