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Pour mieux collaborer,
coopérer ?
Quand on évoque le modèle coopératif
dans notre secteur, qu’est-ce qui
vous vient spontanément à l’esprit ?
Sans doute les réseaux de pharmacies
coopératives, les groupements de pharmaciens,
ou les sociétés coopératives actives
dans la distribution-répartition de médicaments.
Plutôt de grosses structures,
donc. Voire de très grosses si vous pensez
à une société telle que Febelco, première
coopérative du pays (en termes de chiffre
d’affaires). A priori, ce n’est peut-être pas
vraiment le type de structures auxquelles
vous penseriez pour concrétiser un éventuel
projet de collaboration avec un petit
groupe de confrères motivés…
Pourtant, que ce soit pour créer votre
groupement d’achat, développer des initiatives
de promotion de la santé ou mutualiser
certains services clés, le modèle coopératif
possède des atouts intéressants. Et
ce, surtout si l’ancrage local est une composante
essentielle de votre projet ou si
vous tenez à ce que chaque partie prenante
puisse (ou doive) réellement participer aux
prises de décision et donc s’investir pleinement
dans le développement dudit projet.
Il y a une vingtaine d’années déjà, les
pharmaciens indépendants de Brasschaat
et de Sint-Mariaburg (un quartier à cheval
entre les communes anversoises d’Ekeren
et de Brasschaat) ont franchi le pas. Ils ont
fondé la scrl Braxburg afin de pouvoir travailler
ensemble de façon structurelle et
durable. En rassemblant les forces d’un
petit groupe de pharmaciens indépendants,
l’accroissement d’échelle ainsi
obtenu leur permet d’offrir de meilleurs
services tant à leurs patients qu’à leurs
(pharmaciens) coopérateurs. L’expérience
de cette petite coopérative locale, qui regroupe
NOUVELLES BRÈVES • 15 janvier 2020
aujourd’hui une vingtaine d’officines,
vous est brièvement présentée dans
notre toolbox « Collaboration ».
Guide pratique de la collaboration
Vous l’aurez deviné, la publication
de cette expérience de terrain va de pair
avec la mise en ligne du 2e chapitre du
« Guide pratique de la collaboration » développé
par le groupe de travail « collaboration
en réseau » dans le cadre du projet
Pharmacie 3.0. Après avoir traité le thème
de la fusion en décembre, nous abordons
cette fois le modèle coopératif.
→ Quelles sont les contraintes liées à
cette forme juridique particulière ?
→ Quels sont ses avantages ?
→ Quels changements sont intervenus
dans la législation depuis
la réforme du code des sociétés ?
→ Quelles sont les premières
démarches à accomplir pour créer
une coopérative ?
En plus des réponses à ces questions,
vous trouverez dans ce 2e chapitre une
série de liens, de ressources et d’adresses
utiles. Bien entendu, la première de ces
adresses utiles reste celle de votre union
locale, qui pourra vous écouter, vous
conseiller et vous épauler dans votre projet.
Qui contacter au sein de votre union ?
Une liste à jour est également disponible
dans notre toolbox.
https://bit. ly/2r1tAgg
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La Belgique, terre de pharmaciens…
Dans les 25 pays de l’OCDE, on
compte en moyenne 83 pharmaciens
pour 100.000 habitants. Dans ce
classement, la Belgique pointe en
2e place (124 phns/100.000 hab.).
Seul le Japon fait mieux (181 phns),
tandis que nos voisins néerlandais
ne comptent que 21 pharmaciens
pour 100.000 habitants… Triste !
Et ce, d’autant que ce classement
intègre l’ensemble des pharmaciens
professionnellement actifs dans
les soins de santé au sens large
(officines, hôpitaux, industrie,
recherche et monde académique).
… et de pharmacies
En 2017, notre pays comptait
43 officines ouvertes au public pour
100.000 habitants (moyenne OCDE :
29 phies/100.000 hab.). C’est loin
derrière la Grèce (88/100.000),
mais très loin devant le
Danemark (7/100.000).
Comparaison n’est pas raison
Issus de « Health at a Glance 2019 :
OECD Indicators », ces chiffres ne
sont que… des chiffres, qui masquent
des réalités parfois très contrastées.
Ce qui rend les comparaisons
entre secteurs officinaux nationaux
délicates. (https://bit.ly/2RLgbUi)
Le modèle coopératif possède
des atouts intéressants.
/bit
/2RLgbUi)