28
Des molécules à écarter,
selon Prescrire
Qu’ont en commun le Ginkgo biloba (Tanakan®), le natfidrofuryl
(Praxilène®), le pentosane polysulfate (Elmiron®), le ténoxicam
(Tilcotil ®), la xylométazoline, l’attapulgite (Actapulgite®) et le kaolin
(Neutroses®) ? Ils s’ajoutent au « Bilan des médicaments à écarter pour
mieux soigner » établi par la revue Prescrire et qui vient d’être mis à
jour. La version 2020 s’est enrichie de 12 médicaments (dont ceux
ci-dessus) pour lesquels les effets indésirables auxquels ils exposent
sont « disproportionnés par rapport à leur faible efficacité ou la bénignité
de la situation clinique dans laquelle ils sont autorisés »,
selon Prescrire. Sans être de « futurs Médiator® », ces
médicaments - nombreux sont en délivrance libre - sont
« plus dangereux qu’utiles » selon la revue française. Parmi
ceux-ci, des argiles médicamenteuses utilisées dans
divers troubles intestinaux, ajoutées à la liste en raison
de leur contamination au plomb.
INFO : https://bit.ly/2EgU2Fq
UNAFFORDABLE ?€
NOUVELLES BRÈVES • 15 janvier 2020
Top 25 des principes actifs
Fin décembre, l’INAMI publiait son traditionnel « TOP 25 des principes
actifs dans les dépenses du secteur ambulatoire de l’assurance soins de
santé » pour l’année 2018. Sur les marches du podium : l’adalimumab,
le rivaroxaban et le pantoprazole.
Bien que 8 principes actifs datent d’avant l’année 2000, l’INAMI précise
que le TOP 25 « s’est sensiblement rajeuni en 2018 avec désormais 5 molécules
remboursées pour la première fois dans les cinq dernières années. Le
médicament le plus récent est l’Edoxaban (…). »
Les molécules prescrites par les spécialistes occupent une place
grandissante dans ce classement. Autres faits à relever : un tiers des
molécules concernent des petits groupes de patients suivant un traitement
long au coût quotidien élevé (p. ex. les immunosuppresseurs et les
traitements contre l’hémophilie) ; à l’inverse, d’autres sont prescrites à de
grands nombres de patients mais à des coûts par journée de traitement
relativement peu élevés (p. ex. trois statines et deux inhibiteurs de la pompe
à protons).
PLUS D’INFOS : https://bit.ly/2PbJj5s
Médicaments orphelins - prix justifiés ?
Pour les économistes Setti Raïs Ali et Sandy Tubeuf, la réponse est
souvent non…et il leur paraît important de « souligner plusieurs effets
qui tendent à surestimer le prix des médicaments orphelins. » Pour n’en
citer qu’un, le chiffre d’affaires qu’ils génèrent est loin d’être limité.
En effet, les extensions d’indication dont ils bénéficient permettent
d’accroître le nombre de patients traités et donc les bénéfices des
firmes pharmaceutiques.
Pourtant, « la baisse du prix des médicaments orphelins est essentielle
à la soutenabilité des systèmes de santé dont le budget est restreint »,
précisent-elles, mais également à l’accès aux traitements pour les
patients. Dans leur article « Maladies rares : des enjeux pour les économistes
» publié dans Regards économiques, les deux auteures concluent
sur la nécessité d’encourager le Big Data (pour collecter et utiliser les
données via les registres de patients), d’exiger des industriels plus
de transparence sur les coûts des médicaments tout le long de leur
développement et de pratiquer une négociation des prix commune.
INFO : https://bit.ly/2PyYnsY
RCSB PDB - 4NYL: Crystal structure of adalimumab FAB fragment
/2EgU2Fq
/2PbJj5s
/2PyYnsY