Journal de Pharmacie de Belgique - 101ème année n° 1 - mars 2019 11
4.1. Validation de la demande
Le pharmacien évalue la demande du
patient sur base des questions QuiDAM
et de ses antécédents :
• Qui ? (femme enceinte, enfant,
patients asthmatique, …)
• Quels sont les symptômes (voir
Tableau 5) et depuis combien de
temps sont-ils présents ? Le patient
a-t-il déjà présenté ces symptômes
antérieurement ?
• Quelles actions ont déjà été
entreprises par le patient ? A-t-il
déjà pris un médicament ?
• Le patient prend-il d’autres
médicaments ? (interactions, rhinite
iatrogène)
Certains symptômes de la rhinite
allergique peuvent faire penser à
ceux d’un simple rhume et apparaître
également par intermittence. Parfois,
ils donnent une fausse impression
de « rhumes » récurrents. Cela rend
difficile un premier diagnostic. Le
Tableau 5 distingue les symptômes
typiques de la rhinite allergique
de ceux qui sont plutôt indicatifs
d’une autre affection. La distinction
n’est toutefois pas absolue.
Renseignez-vous également sur les
circonstances qui déclenchent ou
aggravent les symptômes comme
passer l’aspirateur ou faire son lit,
les contacts avec les animaux, le
temps sec/ensoleillé, ... La présence
de rhinite allergique, de dermatite
atopique ou d’asthme chez d’autres
membres de la famille rend aussi
plus probable le diagnostic de rhinite
allergique 5,19.
4.2. Information du patient
La première étape du traitement est
d’éviter les allergènes. Si ce n’est pas
possible ou si l’effet est insuffisant,
un traitement médicamenteux peut
apporter un soulagement.
Figure 5 : Schéma de renvoi du patient souffrant de rhinite allergique vers le médecin 23
Tableau 4 : Directives de renvoi vers le médecin
Le pharmacien renvoie le patient vers le médecin en cas de :
–– Effet insuffisant du traitement initial (autoévaluation par le patient après
3 jours d’antihistaminique ou 2 semaines de corticostéroïde par voie nasale) ;
–– Enfant de moins de 6 ans se plaignant de rhinite allergique pour la première
fois. Les enfants entre 6 et 12 ans peuvent être conseillés, mais la rhinite
allergique devrait être mentionnée lors de la visite suivante chez leur
médecin généraliste ;
–– Essoufflement et respiration sifflante, pouvant être indicatifs d’asthme ;
–– Douleur à l’oreille et au visage. La rhinite allergique peut être associée à
une infection secondaire de l’oreille moyenne (otite moyenne) ou des sinus
(sinusite) ;
–– Obstruction nasale chronique sans autres symptômes de rhinite allergique ;
–– Utilisation chronique de gouttes et/ou sprays nasaux décongestionnants ;
–– Réduction aiguë de la vision, vision double, douleur au niveau d’un oeil.
Pratique